La carrière

Sur cette carte postale de Blanchin des années 1900 nous voyons très bien les carrières et nous comprenons pourquoi il est très difficile de trouver des vestiges de cette grande cité qu'était Ernaginum. La pierre qui y était extraite a servi à faire de nombreuses constructions. Notament au XVIIe siècle l'hospice de la Charité à Tarascon. Cet hospice ayant été trop lézardé par les bombardements de 1944 a été démoli et les pierres récupérées ont servi entre autre de remblai pour la draille du  mas  Jullian située... quartier St Gabriel. Un juste retour des choses.

La chapelle a bien sûr été batie avec des pierres de la carrière. Ce qui lui donne cette teinte jaune caractéristique qui la rend si belle en fin de journée et au coucher du soleil.  

Mais ça n'est pas tout.
En 2004, un chaland romain fut découvert à Arles au fond du Rhône.
Lorsqu'il a coulé, le chaland romain était rempli de pierres. Elle furent retrouvées dans et autour de l'embarcation.
Une étude géologique a confirmé que le chargement de 27 tonnes provenait de la carrière de Saint-Gabriel.

 
Les auteurs de ce panneau explicatif posé au musée d'Arles ont choisi de faire transiter la cargaison par Tarascon avant sa livraison sur Arles. C'est un parti pris car  une étude archéologique a tentée de déterminer "le circuit de la pierre". La conclusion des chercheurs est qu'il est impossible de savoir s'il y a eu transit par Tarascon ou si les pierres ont été chargées directement sur le chaland au pied de la carrière à partir d'un quai bordant la Duransole.
D'où une question! Est-ce que cette Duransole était toujours présente au 1er siècle après JC ?